mercredi 29 novembre 2017

Coup de cœur rentrée littéraire Fatima




Perdre la guerre, perdre sa terre,  perdre sa langue maternelle. Dans "L'art de perdre" Alice Zeniter raconte trois générations meurtries par la guerre d'Algérie, à commencer par le grand-père harki.
Ce roman est l'odyssée d'une famille déracinée du fond de la Kabylie, qui laisse ses oliviers, ses montagnes et son soleil, elle se retrouve un jour de 1962 sur un bateau sans retour.  Ali, sa femme Yema et leurs enfants connaîtront le camp « provisoire » de Rivesaltes et les préfabriqués d'un village de Provence avant de s’installer en Normandie dans un logement HLM.
 Naïma, la petite fille se heurte au silence de son père, Hamid lorsqu'elle interroge sur ses origines. Fils de harki, chassés comme tant d'autres par le FLN, et surtout considérés comme traitres d'un côté et étrangers de l'autre, Hamid a effacé l'Algérie de sa mémoire. Il a épousé Clarisse  et a eu quatre filles dont Naïma. En repartant sur les traces d'Ali son grand-père puis de Hamid, la jeune fille reconstruit l'histoire de sa famille et par là-même, le creuset de son identité.

Le livre a reçu le Goncourt des lycéens 2017. 

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